L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 536.000 femmes meurent chaque année de problèmes liés à la grossesse, et que la quasi-totalité de ces décès surviennent dans les pays en développement (OMS  2007). Au Niger, le risque de mortalité maternelle est estimé à un sur sept au cours de la vie d’une femme (OMS 2007). Dans les pays moins développés, 18% des décès de femmes sont attribuables à la maternité (World Bank 1993). On estime que trois quarts de ces décès pourraient être évités si les structures de soins de santé primaires (centres de santé et hôpitaux) proposaient un paquet de soins maternels de base. Cependant, à ce jour, relativement peu de progrès ont été faits. Une étude récente de l’évolution de la mortalité maternelle entre 1990 et 2005 montre une diminution significative de 2,5% par an au niveau mondial, mais sans diminution significative en Afrique sub-saharienne, où elle ne diminue que de 1,8%, passant de 921 pour 100.000 naissances vivantes en 1990 à 905 pour 100.000 en 2005 (Hill et al. 2007).